Une petite envie de lavande, de ciel bleu et c’est parti… (ou un peu de kitsch de temps en temps ça fait pas de mal…)
Oui je sais encore de la lavande, mais j’aime tellement son parfum frais et floral ! Ça sent le propre et met de bonne humeur alors… Ce savon est tout simplement une déclinaison du savon précédent : « le thé à la menthe », j’ai fait la même recette de pâte à savon parce que j’aime beaucoup sa texture. Seuls les ingrédients du surgraissage changent. Je souhaitais vous montrer qu’à partir d’une même base on peut obtenir un savon avec des propriétés très différentes. Tout dépend des huiles essentielles, huiles végétales et colorants qu’on ajoute à la trace.
J’en profite également pour aborder un sujet fréquent en savonnerie : expliquer ce qu’est la phase de gel, ce halo visible dans le savon (et sur mes photos), qui disparaîtra après la cure et qui n’altère pas les propriétés du savon. Elle apparaît quand la température de la pâte atteint une certaine limite. Cela dépend des huiles qu’on utilise, de la quantité d’eau, ou encore si les huiles sont trop chaudes lors du mélange avec la soude. La phase de gel apparait également plus facilement si on utilise un grand moule. Les petits moules individuels aident au refroidissement de la pâte. La saponification produisant de la chaleur, il est préférable une fois que les beurres sont fondus que leur température n’excède pas 40°C. Si vous voyez l’apparition progressive de la phase de gel sur votre savon, vous pouvez le mettre quelques heures au réfrigérateur afin de limiter la montée en température de la pâte. Elle est difficile à prévoir mais si cela arrive c’est pas grave, la cure passée il n’y aura plus rien.
Le savon « blue sky » est très doux, délicatement parfumé, enrichi à l’huile de noyaux d’abricot et à l’huile d’olive il convient parfaitement à l’ensemble du corps et aux peaux sensibles.
Notes sur les ingrédients :
– huile essentielle de lavandin super : cicatrisante je l’utilise surtout pour son parfum.
– huile essentielle de bois de hô : naturellement anti-bactérienne elle aide les tissus à se régénérer et convient parfaitement aux peaux sensibles. Son parfum frais légèrement citronné rappelle vraiment celui du bois de rose (les propriétés des deux sont d’ailleurs assez similaires).
– l’huile végétale de noyaux d’abricots : ajoutée au surgraissage pour garder ses propriétés, l’huile de noyaux d’abricots est riche en antioxydants et convient parfaitement aux peaux matures. Riche en vitamines A, elle donne à la peau un effet bonne mine qui peut être intéressant dans la composition d’une crème visage par exemple. Emolliente et adoucissante elle aide la peau à garder son hydratation.
– l’huile d’olive : Dans ce savon elle entre dans la composition du surgraissage mais également de la pâte à savon. Elle permet d’obtenir un savon dur, nourrissant et tout doux pour la peau.
– le coprah : huile obtenue à partir de la coco sèche, elle est moins chère que l’huile de coco (obtenue à partir de la coco fraîche) mais donne au savon un pouvoir moussant.
– le beurre de karité : très bon ingrédient pour les peaux fragiles, il permet d’avoir un savon dur, avec une mousse fine et très doux.
Pour qui ?
– tout le monde !
LA RECETTE
PHASE A (pour la pâte à savon)
– 60 g de beurre de karité
– 120 g de coprah
– 220 g d’huile d’olive
PHASE B
– 193,1 g de lessive de soude à 30,5%
PHASE C (pour un surgraissage à 9%)
– 32 g d’huile de noyaux d’abricot
– 15,4 g d’huile d’olive
– 7 g d’huile essentielle de menthe poivrée
– 3 g d’huile essentielle de bois de hô
PHASE D
– une pointe de couteau d’oxyde minéral bleu
Protégez bien votre plan de travail, porter des gants, blouse, lunettes pour manipuler la soude. Avant de commencer je vous conseille de lire cette fiche pour plus de sécurité.
Dans le premier bécher, peser la phase A (karité, coprah, olive), dans un autre bécher, peser la phase B (lessive de soude). Dans un troisième récipient peser la phase C les huiles du surgraissage (noyaux d’abricots et olive) et ajouter l’huile essentielle de lavande, l’huile essentielle de bois de hô. Verser la phase B dans la phase A tout doucement en mélangeant à l’aide d’un mixeur plongeant. Quand la trace apparait, ajouter la phase C en mixant. Séparer la pâte en deux parties en versant la moitié dans un autre récipient. Ajouter et mixer l’oxyde minéral bleu avec une des moitiés de la pâte. À l’aide d’une grosse cuillère couler successivement un peu de pâte bleue et un peu de pâte claire jusqu’à ce que le moule soit plein. Bien tasser la pâte pour chasser les bulles, filmer la préparation. Laisser 48h ou plus si le savon est encore mou, puis mettre quelques heures au réfrigérateur avant de démouler. Découper vos savons et attendre 4 semaines de cure avant de les utiliser…
personnalisation de la recette : pour obtenir un marbrage plus fin, utiliser une petite cuillère à la place de la grande. Vous perdrez l’effet nuage, mais le rendu sera plus raffiné. Je conseille pour cela d’arrêter le mixeur avant que la trace soit trop épaisse. Plus liquide vous aurez plus de temps pour la couler avant qu’elle ne se fige.