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savonnettes « thé à la menthe »

Dernièrement j’ai bu un thé à la menthe avec une amie au salon de thé de la mosquée de paris, j’ai pensé que cela pouvait être un thème sympa pour un savon…

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J’ai voulu essayer de retrouver les parfums à la fois frais de la menthe et sucré en combinant l’huile essentielle de menthe poivrée et la cannelle en poudre. J’ai également utilisé le rhassoul et le thé vert pour donner au savon une couleur caramel et le rendre légèrement exfolient. Le savon a un parfum frais et gourmand très agréable.

Notes sur les ingrédients :
– l’huile essentielle de menthe poivrée : rafraîchissante et stimulante, elle est bactéricide et anti-inflammatoire. Elle est particulièrement agréable dans un savon, car son parfum très prononcé se libère d’autant plus sous l’eau chaude et crée une atmosphère très agréable et vivifiante (particulièrement adapté aux réveils difficiles…). L’huile essentielle de menthe poivrée peut également servir à calmer les démangeaisons.
– les feuilles de thé vert séché : dans cette recette il sert d’exfoliant mais le thé vert est antioxydant, astringent, tonifiant et adoucissant pour la peau et les cheveux. On peut tout à fait utiliser une infusion de thé vert en lotion pour le visage (il aide à lutter contre le vieillissement cutané) ou en eau de rinçage pour les cheveux. 
– la cannelle en poudre : pour ce savon j’en ajoute pour donner un coté légèrement sucré au parfum du savon. C’est un antiseptique naturel qui a des propriétés tonifiantes, c’est délicieux d’en ajouter un peu dans le thé à la menthe…
– le rhassoul : c’est une variété d’argile (ma préférée) qui est utilisée au Maghreb comme soin de beauté (notamment au hammam). On peut l’utiliser pour la peau sous la forme d’enveloppement, de cataplasme, de bain de boue mais aussi comme shampooing ou masque capillaire. Il est extrêmement onctueux, laisse la peau et les cheveux très doux et apaisées. Il a également des propriétés décongestionnantes et purifiantes. On peut le mélanger à de l’eau, des infusions, eaux de fleurs, huiles essentielles. Il est très facile à utiliser et permet de faire des soins adaptés à l’ensemble du corps.
– l’huile de carthame : ajoutée au moment du surgraissage pour bénéficier de ses propriétés assouplissantes, émollientes et antioxydants. Bon ingrédient pour les peaux fragiles.
– l’huile d’olive : j’en parle très souvent, dans ce savon elle entre dans la composition du surgraissage mais également de la pâte à savon. Elle permet d’obtenir un savon dur, nourrissant et tout doux pour la peau.
– le coprah : huile obtenue à partir de la coco sèche, elle est moins chère que l’huile de coco (obtenue à partir de la coco fraîche) mais donne au savon un pouvoir moussant.
– le beurre de karité : très bon ingrédient pour les peaux fragiles, il permet d’avoir un savon dur, avec une mousse fine et très doux. 

Pour qui ?
– ceux qui raffolent du parfum frais et vivifiant de la menthe
– pour satisfaire une petite envie d’évasion !
– pour faire un gommage en douceur

LA RECETTE 

PHASE A (pour la pâte à savon)
– 60 g de beurre de karité
– 120 g de coprah
– 220 g d’huile d’olive

PHASE B
– 193,1 g de lessive de soude à 30,5%

PHASE C (pour un surgraissage à 9%)
– 32 g d’huile de carthame
– 15,4 g d’huile d’olive
– 10 g d’huile essentielle de menthe poivrée
– une cuillère à soupe de rhassoul
– une cuillère à café de cannelle en poudre
– une cuillère à café de thé vert (préalablement broyé)

Protégez bien votre plan de travail, porter des gants, blouse, lunettes pour manipuler la soude. Avant de commencer je vous conseille de lire cette fiche pour plus de sécurité.

Dans le premier bécher, peser la phase A (karité, coprah, olive), dans un autre bécher, peser la phase B (lessive de soude). Dans un troisième récipient peser la phase C les huiles du surgraissage (carthame et olive) et ajouter l’huile essentielle de menthe poivrée, le rhassoul, la cannelle et le thé vert. Verser la phase B dans la phase A tout doucement en mélangeant à l’aide d’un mixeur plongeant. Quand la trace apparait, ajouter la phase C en mixant puis couler rapidement dans le moule puis filmer la préparation. Laisser 48h ou plus si le savon est encore mou, puis mettre quelques heures au réfrigérateur avant de démouler. Découper vos savons et attendre 4 semaines de cure avant de les utiliser…

Personnalisation de la recette : Le rhassoul et le thé vert ne sont pas du tout obligatoires, vous pouvez également bénéficier du parfum agréable du savon sans les ingrédient exfoliants.

savon aux fleurs de calendula et lavande

Voici la recette du savon que j’ai réalisé au cours de l’atelier de saponification à froid. Si vous souhaitez faire cette recette chez vous je vous conseille de lire cette fiche très complète qui décrit les précautions à prendre pour manipuler la soude ainsi que les différentes étapes pour réussir son savon.
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Je souhaitais un savon très doux, pour le visage et le corps, adapté à une peau très fragile. Mon savon est encore en cure (il reste trois semaines) je vous dirai si à l’utilisation il est à la hauteur de mes attentes.

à savoir : je vous déconseille d’utiliser des huiles végétales précieuses ou chères pour la pâte à savon. La réaction avec la lessive de soude en altèrera les propriétés. Il vaut mieux les utiliser au moment de la trace (quand la pâte est devenue épaisse), en surgraissage, elles ne seront pas altérées car non saponifiées.

Notes sur les ingrédients
– huile végétale de coprah : obtenue à partir de pulpe de Coco séchée, puis raffinée et désodorisée elle est intéressante en saponification à froid car sa composition riche en acide laurique permet d’avoir un savon moussant. Moins chère que l’huile de coco (réalisée à partir de coco fraîche) elle est idéale pour faire la pâte à savon. 
– huile végétale de carthame : antioxydante et riche en vitamine E elle prévient le vieillissement de la peau. C’est un ingrédient particulièrement intéressant car cette huile est sèche au toucher et pénètre bien dans la peau et les cheveux. Émolliente, elle prévient la déshydratation des peaux fragiles. 
– le beurre de karité : c’est un bon ingrédient pour la dureté du savon. Il protège la peau des méfaits du soleil et a des propretés cicatrisantes. Il nourrit la peau en profondeur, parfait pour les peaux sèches.
– huile d’olive : émolliente, adoucissante, nourrissante, je l’utilise très souvent dans mes préparations. Parfaite pour les peaux fragiles et sensibles elle entre également dans la composition du savon de Marseille et du savon d’Alep. (Je l’utilise au moment du surgraissage afin de préserver ses propriétés.
– macérât de fleurs de calendula : anti-inflammatoire, antioxydante, elle est cicatrisante, elle convient aux peaux brûlées ou irritées. Dans le savon je l’utilise en actif au moment du surgraissage.
– huile essentielle de bois de Hô : ses propriétés sont proche du bois de rose. Antibactérienne, elle régénère les tissus. Je l’utilise ici pour son parfum très subtil, doux et rafraîchissant. 
– huile essentielle de lavandin super : cicatrisante pour la peau et relaxante, son parfum frais, d’herbe fraîche est très agréable dans un savon.

Pour qui ?
Tout le monde !

LA RECETTE : pour un savon de 110 g

Phase A : 
– 21,1 g d’huile végétale de coprah
– 21,1 g d’huile végétale de carthame
– 28,3 g de beurre de karité

Phase B :
– solution commerciale de soude caustique 30,5% 

Phase C : 
– 2, 5 g d’huile d’olive
– 1, 5 g de macérât de calendula
– 2 g d’huile essentielle de bois de hô
– 1, 2 g d’huile essentielle de lavandin super
– 0, 1 g d’oxyde bleu

Commencer par bien s’équiper, blouse de protection, lunettes, gants en latex. Protéger votre plan de travail avec du papier journal, eau et vinaigre à portée de main pour calmer toute brûlure à la soude. À lire avant de commencer…

Mettre chaque phase dans un récipient, ce sera bien plus facile pour la suite et huiler légèrement votre moule.

Transvaser la phase A dans une petite casserole et faire chauffer au bain-marie jusqu’à ce que le beurre soit fondu. Dans un bécher, transvaser la phase B. Quand le beurre a fondu transvaser la phase A dans un bécher haut (plus sécurisant). Verser lentement la phase B dans la phase A (et pas l’inverse !) en mélangeant l’aide d’un mixeur plongeant jusqu’à l’obtention d’une trace fine. Ajouter la phase C en mélangeant avec le mixeur puis couler immédiatement la pâte à savon dans le moule. Recouvrir le savon d’un torchon propre, laisser durcir le savon pendant environ 72 h puis placer-le 2 h au congélateur avant de le démouler (ce sera plus facile). Enfin, laisser sécher à l’air libre pendant 4 semaines (c’est la cure). Puis vérifier au bout de 4 semaines si votre savon n’est pas caustique, la meilleure méthode est d’utiliser le bout de la langue, s’il n’y a pas de picotement, pas de soucis, à la douche !

Personnalisation de la recette : Il suffit de changer les ingrédients de la phase C en conservant les proportions, vous obtiendrez ainsi un savon aux propriétés très différentes.

Sur le blog de Réo vous pouvez trouver des tutos en images qui aident à comprendre les différentes étapes de la saponification à froid. Et vous ça vous tente de faire vos savons ?